photo credit: ghost studios

Bonjour! Je m’appelle Françoise Moudouthe et je suis la creatrice d’Eyala. Merci de faire un tour sur notre site !

Je me présente…

Ce qu’il y a à savoir sur moi : je suis féministe, je suis africaine, et j’aime créer des liens avec les autres (notamment avec d’autres femmes et personnes non-binaires d’origine africaine). J’ai eu le privilège de pouvoir aligner mes choix de carrière avec ces passions depuis plus de dix ans.

Depuis janvier 2021, je suis la Directrice Générale du Fonds de Développement pour les Femmes Africaines (AWDF), un fonds féministe qui apporte aux organisations de femmes en Afrique un soutien financier, qui aide à renforcer leurs capacités, et qui soutient le mouvement féministe africain dans son ensemble.

En parallèle, je fais partie du Cercle des Conseillères Stratégiques d’Eyala, et je soutiens l’équipe qui dirige cette plateforme. Je fais également partie du Conseil d’Administration de Malala Fund, de  Womankind Worldwide, et de WATHI.

Au tout début de ma carrière, j’ai consacré huit ans à la création de Girls Not Brides (Filles Pas Epouses), le partenariat mondial de la société civile pour la fin du mariage des enfants, dont j’ai dirigé le département Afrique. Ensuite, je travaillais comme consultante internationale sur les questions de justice de genre, en stratégie, plaidoyer et renforcement des mouvements. C’est pendant cette période que j’ai créé Eyala, la plateforme sur laquelle nous nous retrouvons aujourd’hui.

Ma devise féministe est une citation de Wangari Maathai : « Les droits humains ne sont pas des choses qu’on nous pose en offrande sur une table. Ce sont des choses pour lesquelles nous devons nous battre, et ensuite, que nous devons protéger. »


in Listening mode. photo Credit: packageware

D’où m’est venue l’idée d’Eyala ?

J’ai pris conscience assez tôt de l’étendue des violations auxquelles les droits, les corps et la dignité des femmes sont soumises quotidiennement, partout en Afrique et dans le monde. Mes rencontres avec les survivantes de ces violences m’épuisaient ; celles avec des politiciens impassibles me frustraient. Mais toujours, ce sont mes conversations avec des féministes africaines qui me redonnaient de la force et de l’énergie.

Observer ces activistes m’a encouragé à explorer les questions féministes qui sous-tendent le plaidoyer que je faisais, et d’étendre mon combat contre le patriarcat à tous les aspects de ma vie professionnelle et personnelle. Pendant des années, je brulais d’en savoir plus sur leurs parcours d’activistes. Qu’est ce qui les avait conduites au féminisme ? Comment incarnaient-elles les valeurs féministes en dehors des ateliers et des salles de conférence ? Et que ressentaient-elles lorsqu’elles n’y parvenaient pas ?

Et pourtant, j’avais peu d’occasions de leur poser toutes mes questions. Nos réunions portaient plutôt sur des questions techniques : chiffres, programmes, et théories du changement, entre autres. Frustrée, j’ai fini par décider de créer moi-même un cadre pour les conversations que je souhaitais avoir. En juillet 2018, Eyala était née !

Mon but était d’avoir des conversations intimes et authentiques avec des féministes africaines à propos de leurs parcours, leurs valeurs, leurs vies – pas seulement leur travail. Ces conversations m’ont permis de grandir, car moi aussi je cherchais les réponses aux questions que je leur posais, entre autres par mon écriture. Eyala m’a permis, par la conversation avec autrui, d’aller au plus profond dans ma pratique du féminisme.

Passage de relais

Près de quatre ans avec le lancement d’Eyala, je passe le relais à une équipe de trois jeunes féministes Africaines pleines de fougue et de talent. Je reste impliquée dans le projet en tant que Conseillère Stratégique, et comme mentor pour l’équipe.

Je vous invite à continuer de lire, de commenter, de participer, et de partager les entretiens et les activités de cette nouvelle mouture d’Eyala. Comme on dit chez nous : on est ensemble !